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Après la douleur, mes cris se sont essoufflés, et ont ternis. J'ai vécu sans.. en ignorant les faits.
J'ai un arrière-goût d'avant sans la bouche. Un goût tatoué au fond de moi-même. Un truc qui ne s'enlève pas, ponctué d'insomnie passagère. Le temps passe, estompe, mais il n'efface pas c'est faux.
Le temps est un traitre.

J'ai souvent l'impression d'avoir vécu un truc, que je ne revivrais jamais plus de ma vie. Un truc fort, mais maintenant douloureux. Même si je n'ai plus de souffle pour crier ma peine. Justes quelques larmes... et des pensées entêtantes.
J'ai vécu sur un nuage, j'ai flotté pendant un moment comme ça.  Ca m'allait très bien dans un sens, car je sais très bien rêver ma vie. Là, j'avais ce qu'il me fallait.
Mais il faut que je vois les choses en face maintenant. Que je m'arrange avec la vérité... avec la vie en somme. Que j'arrête d'avoir peur de tout, d'avoir peur de vivre.

Il y a lui maintenant, et c'est un peu comme s'il appuyait sur des boutons qui rembobinent la K7. Je ne suis pas guéri, mais est ce qu'on peut en guérir un jour?

Quand ca c'est passé, ça allait, j'étais entouré de mes amis, que je voyais tous les jours. J'étais tellement occupé, jamais seule, c'était parfait. Maintenant je n'ose pas leur dire que ca ne va pas. Que je pense à lui, celui d'avant, tous les jours, et parfois plusieurs fois.